Au fil des temps, la virginité a été au cœur de la condition de la femme et du regard porté sur elle. La définition du concept en lui même a changé car aujourd’hui, l’intégrité de l’hymen ne garantit pas la virginité de la femme.

Nombreuses sont les cultures qui à travers le monde sacralise la virginité de la femme. Elle est caractérisée comme l’état de pureté complet et donc associé à des rituels de purification et autres nettoyages de l’âme. Certaines religions y accordent tellement de crédits que les mariages peuvent être remis en question s’il n’y a pas preuves concrètes de saignements (se faire dévierger) lors du premier rapport post mariage, la sang sur le drap blanc… Seules les vierges peuvent être prêtresse, oracle, bonne sœur, en résumé, toutes les responsabilités religieusement sacrées. Sur ce point, Isabelle Lesquer peut déclarer:  “Notre société patriarcale dote la virginité vaginale d’une haute valeur morale. Faire usage de l’hymen comme marqueur de cette virginité est un moyen de contrôle des femmes, de leur corps, et notamment de leur utérus. Les conséquences de cette croyance sont désastreuses et nous concernent tou(te)s.” La réalité est toute autre.

Aujourd’hui, la définition du concept, lie la virginité non plus seulement à la rupture de l’hymen mais à la privation de toute activité de nature sexuelle. c’est désormais plus un état moral qu’autre chose, de ce fait une fille qui préserve son vagin au détriment de son anus ou sa bouche n’est plus vierge. Ce comportement découle du fait d’un semblant de mauvaise conscience voire de mauvaise foi appuyée par la pression de l’environnement juvénile perverti (le lycée, l’université…). On veut manger la banane sans enlever la peau sans mauvais jeu de mots. La jeune fille veut préserver au regard de sa famille et de la société l’intégrité de son organe sexuel pour le donner à celui qui sera son conjoint. C’est une méprise quand on constate l’évolution du concept du rapport sexuel.

Si l’hymen ne veut plus rien dire en matière de virginité car le délire est poussé jusqu’à la possibilité de le recoudre (hyménoplastie) en vue d’une “attestation de virginité”, la femme qui se veut vierge aujourd’hui doit se garder de toutes pratiques à caractère sexuel.

Source: Doctissimo, Habari RDC

Catégories : GynécologieSanté reproductive

Adam's Zambou

Chercheur en Phytopathologie-phytopharmacie, cinéphile, passionné de musique, d'animés, et de technologies.

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