Lutte contre l’hépatite C : le Cameroun reçoit un important don de médicaments de l’Égypte

Au-delà de ce don, les discussions entre les deux parties ont porté sur la mise en place d’une ligne de production locale de médicaments essentiels au Cameroun.

Le mardi 3 septembre 2024, le Ministre de la Santé Publique, Dr Malachie Manaouda, a accueilli une délégation égyptienne conduite par Mme Dalia Fayez Farag Ghurbrial, Ambassadrice de la République d’Égypte au Cameroun.

Lors de cette rencontre, un important don de 600 boîtes d’Andoclata 60 mg et 600 boîtes de 28 comprimés d’Andohépasuvir 400 a été remis au gouvernement camerounais. Ces médicaments sont destinés à renforcer les protocoles de traitement de l’hépatite C, une maladie qui constitue encore un défi de santé publique au Cameroun.

Ce geste fait écho aux initiatives présidentielles égyptiennes qui ont réussi à réduire à seulement 10% les cas d’hépatite C dans le pays. L’objectif est donc désormais de vulgariser la recette de ce succès aux autres pays africains, notamment le Cameroun, qui conduit une initiative similaire lancée par le Président de la République, Son Excellence Paul Biya.

Selon le ministère de la Santé publique, la rencontre a également été l’occasion de discuter de la mise en place d’une ligne de production locale des médicaments essentiels. Les discussions ont souligné l’importance pour chaque pays de disposer de sa propre production pharmaceutique. L’Égypte s’est déclarée prête à apporter son expertise pour accompagner le Cameroun à atteindre cet objectif. Une action qui devrait marquer le début d’une coopération plus large entre les deux Nations dans le domaine de la santé.

Pour le Dr Malachie Manaouda, cette collaboration prometteuse devrait renforcer les infrastructures médicales du Cameroun et améliorer les capacités de production de médicaments, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement du secteur de la santé publique dans le pays.

Notons qu’en 2023, le Cameroun a détecté plus de 12 000 nouveaux cas d’hépatite virale B et près de 3 800 cas d’hépatite C, avec un impact significatif sur la santé publique. La priorité est désormais de réduire ces chiffres et d’atteindre l’objectif de zéro nouveau-né infecté par l’hépatite B, tout en élargissant l’accès au traitement pour les patients existants.

Pour cet accompagnement, dix-neuf (19) centres de traitement agréés et deux (02) centres de dispensation ont été mis en fonctionnement sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui permet d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients, par une dynamique de proximité et de disponibilité du traitement.

Les défis à surmonter sont les nouvelles approches et financements innovants qui sont en cours d’implémentation, afin d’accroître les chances des populations à un accès équitable à la prévention et la prise en charge de ces pathologies.

Le Cameroun se positionne ainsi fermement dans la lutte mondiale contre les hépatites, avec une vision claire pour atteindre les objectifs de réduction de la prévalence et d’élimination des hépatites virales d’ici 2030.

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